Trop dure la vie de chat !

septembre 23, 2008

Un matin félin …

Discussion entre amies.

septembre 17, 2008

Dans la cuisine, avec Prune.

« En fait, tout est plus simple pour vous, les animaux. Vous ne vous prenez pas la tête comme nous les humains. Il te suffit d’avoir ta gamelle, tes maîtres auprès de toi, et une couverture moelleuse, pour être heureuse. La taille du jardin, c’est en option. »

Échange de regards.

« Alors que nous, on veut être beaux (parfois riches et célèbres), trouver l’amour de notre vie (sans être sûrs qu’il existe), on veut avoir un job passionnant, une famille, une belle maison, avoir plein d’amis intéressants (mais moins que nous). Toi tu t’en fiches d’être amoureuse, riche, ou célèbre. Ton seul but dans la vie était de procréer … D’ailleurs tu n’es même pas au courant que tu ne peux … »

Oups, faut pas lui dire. Silence gêné.

« Je trouve que l’expression “quelle vie de chien” n’est pas appropriée. Vous avez beaucoup moins de mal que nous à être heureux, d’abord parce que vous êtes moins exigeants que nous, et puis parce que vous savez vous contenter de ce que vous avez. »

Elle me lance un regard lourd de sens.

« Mais oui j’vais te la donner ta gamelle. Pff. On peut jamais discuter avec toi. »

Bonjour, je m’appelle Simba. Enfin, c’est le nom que me donne l’humaine que j’ai dressée. Ça fait deux mois que je me suis installé chez elle. Je suis un jeune chaton, mais j’apprends vite, je suis maintenant capable de taper à l’ordinateur tout seul, et même d’écrire un article.

Je me plais bien chez Violaine. Bon, il faut avouer qu’elle est un peu bizarre. Je trouve qu’elle s’énerve souvent. Elle est toujours en train de crier. Je suis un chat non, à quoi ça sert d’avoir des griffes et des dents, si je ne peux pas m’en servir ? Pourquoi cette table est là si je ne peux pas monter dessus ? Comment ça, le tapis n’est pas fait pour entretenir mes griffes ? Et pourquoi je n’aurais pas le droit de courir partout à deux heures du matin ? Et ces câbles, il servent à quoi, à part être mâchouillés ? Pourquoi j’ai pas le droit de taper sur ton clavier ?

C’est vrai, je ne la comprends pas toujours cette humaine. Ça doit être parce qu’on n’est pas de la même espèce. Je fais des efforts pourtant, pour être gentil. J’ai remarqué que lorsque je vais faire une grosse commission dans ma litière, elle prend cette pelle bleue pour tout enlever. Mais lorsque je mets la pelle directement dans la litière après y avoir fait mes besoins, pour lui faire gagner du temps, curieusement ça ne lui plaît pas ! Elle a toujours des réactions étranges. Quand elle trouve que (soi-disant) je m’énerve (ces humains ont une fâcheuse tendance à exagérer les choses), elle me fait sa “prise David Douillet”. Elle me plaque par terre cette folle ! Je ne peux plus bouger, quelle frustration ! Personne ne mérite ça. À part les souris.

Malgré toutes nos incompréhensions il faut dire que parfois on partage de super moments mon humaine et moi. Je l’ai bien dressée pour ça. Elle sait super bien faire les gratouilles derrière les oreilles, et les caresses sous le menton. Elle me donne à manger aussi, et j’adore dormir à côté d’elle, ou bien sur elle. En fait, j’aime son odeur, et je vais souvent me frotter contre ses vêtements lorsqu’elle les laisse traîner par terre. J’essaie de faire un peu plus attention avec mes griffes, quand je monte sur ses genoux. Je suis sûr que nous deux, ça ne peut que durer. On est faits l’un pour l’autre. Ou plutôt, elle est faite pour moi.

Signé Simba, le roi des animaux.

Cela va faire bientôt un mois qu’on vit ensemble … Et d’après ce que j’ai constaté, tu ne fais aucun effort pour que ça se passe bien, et surtout, tu ne comptes pas en faire. On dirait que tu découvres ce que c’est, la vie en communauté. Mais je te préviens il va falloir que ça change, parce que là, j’en peux plus. Tu dépasses les bornes des limites Maurice.

D’abord tu me griffes, tu me mords, j’ai tellement de cicatrices sur les bras et sur les jambes que je peux dire adieu à ma petite robe de cet été, tout ça à cause de toi ! Tu n’imagines pas le châtiment terrible que tu mériterais si je n’étais pas déjà incroyablement indulgente et patiente à ton égard. Mais tu n’es pas non plus un modèle de calme et de sérénité : tu cries, tu brailles, tu cours partout, même (et surtout) tard le soir quand tu peux réveiller les voisins du dessous, en plus de me réveiller moi. Non, tu n’es certainement pas quelqu’un de zen, et tu n’as pas bon caractère ! Il faudrait que tu apprennes à accepter d’être contrarié, parce que tes petites manies et ta susceptibilité commencent sérieusement à me taper sur les nerfs.

Tu ne sembles vivre que pour dormir (dans mon lit évidemment !), manger (quand c’est moi qui prépare, sinon tu te laisserais mourir de faim … ou tu mangerais mes lacets), et t’amuser (quand moi je veux dormir bien sûr) avec tout ce que tu trouves et tout ce qui traîne, et surtout tout ce que tu n’as pas le droit de toucher. Tu montes sur les chaises, sur la table, tu arraches les rideaux, tu fais du trampoline sur moi, tu cours et tu grimpes partout et sur tout le monde. Et moi je vais avoir une extinction de voix à force de te crier dessus. Mais tu t’en fiches, petit ingrat.

Tout ça, ça fait déjà pas mal de choses auxquelles tu devras remédier rapidement, mais il y en a une qui m’agace particulièrement et qui te vaudrait sans conteste le prix du pire colocataire de l’année : quand tu vas aux toilettes … Tu pourrais mettre un peu de bombe désodorisante, franchement ce serait pas du luxe ! Et puis, par pitié, essuies-toi … Parce que les petits trous de bal imprimés sur ma couette, sur la moquette, et partout où tu poses tes petites fesses, c’est vraiment pas glamour.

Maintenant tu es prévenu, tu fais des efforts, ou bien je te ramène chez ta mère.

Lettre à Prune.

juillet 16, 2008

Suite de cet article, et de celui-là.

Ma chère Prune,

Je t’écris cette lettre parce que je dois te demander des excuses. Parce que je sais que tu peux considérer ce pacte que j’ai fait avec ton ennemi de toujours comme un acte de haute trahison, et tu en as le droit : je m’en veux un peu de t’avoir trompée comme ça, en connaissance de cause et au final sans te laisser d’autre choix que celui d’accepter la situation, mais j’espère sincèrement que tu ne m’en veux pas trop … J’espère même que tu me comprends, puisque j’ai essayé de tout t’expliquer avant qu’il ne débarque à la maison, et avant de te confronter à lui. Aussi, j’aimerais vraiment que vous vous entendiez, que vous oubliiez les vieilles rancœurs … Mais malgré tout je ne t’en voudrais pas si tu ne veux ou ne peux pas renoncer à tes engagements. Sache toutefois que sa présence n’altérera jamais la relation que nous avons construite toi et moi, que ton amitié compte vraiment beaucoup à mes yeux, et que je t’aimerai toujours !

Ta Violaine.

PS : Je t’envoie une photo qui j’espère te rappellera de bons souvenirs, elle aura bientôt dix ans …

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Le bel au bois dormant.

juillet 6, 2008

Le bel au bois dormant © Violaine

Il y a quelques jours je vous disais que je recherchais un colocataire. Je savais qu’en postant sur mon blog, mon souhait serait exaucé, et que je n’avais qu’à attendre qu’Internet fasse le reste ! Ça y est, cette annonce n’est donc plus d’actualité, car j’ai trouvé mon colocataire de rêve ! Il répond exactement à toutes les conditions précédemment citées. Je sais que notre cohabitation sera parfaite. Et nous nous entendons déjà à merveille : c’est simple, je n’aurais pas pu trouver meilleur compagnon pour l’année prochaine.

J’vous explique. Normalement l’année prochaine je devais m’installer en colocation dans un F2 avec mon copain. Sauf que celui-ci a décidé de fuir jusqu’à Compiègne pour la suite de ses études. Et que du coup je vais garder mon petit studio. Mais je ne suis pas une fille solitaire, il me faut de la compagnie.

Donc pour le remplacer, je recherche un nouveau colocataire, mais il y a des conditions à remplir pour que notre cohabitation se passe bien. D’abord, il devra s’accommoder de mon appartement de 19m² parce que je ne compte plus le rendre. Je sais que c’est un peu petit pour deux, mais si on délimite correctement l’espace de chacun, ça devrait pouvoir fonctionner, non ? Mon colocataire devra impérativement être roux, si possible aux yeux verts, ou alors marrons. C’est comme ça, faut pas chercher, juste une question d’esthétique : le roux ira bien avec mes rideaux, j’en suis certaine. Je veux un colocataire qui sera propre, parce que je n’ai pas envie d’avoir à passer derrière lui sans arrêt pour ramasser ses saletés ! Mais je ne suis pas maniaque pour autant, donc on devrait pouvoir s’entendre pour que cet appartement reste une zone habitable. À ce propos, c’est important, il ne faudra pas qu’il perde ses poils partout, surtout si c’est moi qui doit passer l’aspirateur, ça va m’énerver, et il y a déjà assez à faire avec mes cheveux à moi. On peut s’arranger pour la cuisine, je veux bien la faire, j’aime bien cuisiner, mais il ne devra pas être difficile : ce sera très souvent la même chose, je n’ai pas assez d’imagination pour manger varié. Surtout, une chose importante parce que je suis une étudiante, et une étudiante plutôt sérieuse, mon colocataire ne devra pas être bruyant ou inviter ses potes à chanter sous nos fenêtres tous les soirs. Ni me réveiller à deux heures du matin. Il faudra qu’il soit calme et compréhensif. Quant à notre relation, elle ne devra pas être ambigüe, j’ai déjà un homme dans ma vie, et comme il n’y a pas la place pour mettre deux lits dans l’appartement, et qu’il est hors de question qu’on dorme ensemble, mon colocataire devra se contenter d’un petit matelas sur la moquette.

Voilà, il ne me reste qu’à laisser agir la magie d’Internet : si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à laisser un commentaire !